Charlevoix, Défi des 5 Sommets - 2022

Jour 1 – le Mont-Du-Lac-Des-Cygnes

Je prends la route à 6h30(am) direction Baie-St-Paul à partir de Montréal. En ce matin froid et pluvieux où je me serait habituellement fait un plaisir de dormir plus longtemps, c’est un majestueux oiseau longeant la rivière Richelieu qui me rappelle la raison de ma présence dans cet auto si tôt le matin: Je prends mon envol pour explorer les cimes de Charlevoix.

Approchant de ma destination, une brume soyeuse caresse le sommet des montagnes environnantes offrant un paysage digne des plus belles cartes postales. Le spectacle se poursuit jusqu’à son point culminant où, dans un virage théâtral, la route nous offre une vue à couper le souffle sur la vallée abritant Baie-Saint-Paul; comme si les montagnes s’écartaient pour m’accueillir à bras ouvert dans la région.

Première destination: le Mont-Du-Lac-Des-Cygnes!

L’accueil toujours radieux du personnel de la Sépaq me fait oublier qu’il n’y a pas de soleil dans le ciel aujourd’hui. Il en va de même pour la flore d’un blanc immaculé composée de bouleaux et de peupliers, tous deux très charactéristiques au paysage du Parc National des Grands-Jardins [qui avait pris feu en 1991; ce sont les deux espèces qui ont repoussé le plus vite depuis].

Avec la météo d’aujourd’hui, je me fais une joie de reconnecter avec l’enfant en moi en sautant dans les flaques de boue sachant que la veille, j’ai vidé une cacanne d’imperméabilisant complète sur mes bottes. D’ailleurs, une fine bruine portée par le vent est surprenamment agréable, rafraîchissante et peut-être même hydratante? J’ai presque l’impression de boire en respirant.

Étant maintenant un habitué de ce sentier, j’arrive assez rapidement au sommet qui, cette fois, me réserve toute une surprise…

IL VENTE

Je l’écris en majuscule, mais si j’avais pu, je l’aurais aussi mis en gras taille 1000. Donc vous l’aurez compris, il vente beaucoup. Tellement en fait, que je dois m’appuyer contre celui-ci pour arriver à avancer.

L’exercice s’avère rapidement déstabilisant. Voyez-vous, habituellement, ce sont les montagnes qui sont à 45 degrés… pas moi. 😅 Je prends donc très rapidement ma photo au sommet question de quitter avant de m’envoler.

Sur le chemin du retour, je me réjouis de ne pas avoir opté pour une cape en plastique pour me protéger de la pluie car j’aurais probablement fait un vol plané à rendre jalouse Mary Poppins. ⛱

Ceci étant dit, les lecteurs de mes aventures de l’année dernière seront peut-être surpris d’apprendre que je m’assagis! Oui oui! Cette année j’était prêt à ces intempéries avec, dans mon sac, un imperméable, des gants et même un cache-cou que je me suis servi pour protéger mes oreilles. Non mais quel bonheur d’être aussi confortable dans des températures aussi extrêmes!

J’en ai presque oublié la facture salée déboursée pour acheter cet équipement 2 jours plus tôt. 😖