Fébrile, je me lève tôt en ce premier jour de vacances pour rejoindre les Laurentides parce que, oui, la forêt m’appelle… mais aussi parce que je dois en traverser une pas-mal moins plaisante avant que le trafic s’installe. Vous l’aurez compris, il est question de la jungle urbaine de Montréal. Ceci dit, pris derrière un camion d’ordures pendant près de 20 minutes, je n’ai que doublement envie de retrouver le grand air!
Enfin sorti de l’île dans cette journée humide, les montagnes à l’horizon me montrent timidement leur chevilles sous leur jupon de brume dansant dans le vent. Je me découvre une nouvelle passion pour le french cancan car j’ai la ferme intention de voir ce qui se cache sous ceux-ci!
Comme première ascension, j’ai choisi le Mont Kaaikop car on dit qu’il est très joli et pas trop long… le parfait échauffement bref! Si, comme moi, vous n’arrivez jamais à écrire le nom comme il faut; alors peut-être qu’un peu de contexte vous aidera. « Kaaikop » est en fait de l’algonquin, et signifie « espace dénudé, rocheux, escarpé et en hauteur ». Ça tombe bien, c’est exactement ce que je cherche!
Le sentier est très bien aménagé en bordure du lac principal. On y retrouve de magnifiques passerelles en bois et des bancs pour profiter du son apaisant de l’eau ruisselant sous nos pieds.
C’est sans grande surprise que mon ascencion dans le parcours truffé de roches, racines et ruisseaux se transforme rapidement en piste d’hébertisme à cause de la pluie abondante récente. Mais avec les feux de forêt qu’on a eu, je suis content pour dame nature. Hydrate toi bien ma chère, tu as été vaillante et on t’aime.
D’ailleurs, les feuilles mouillés font ressortir un vert éclatant tout autour de moi. On croirait vivre avec un filtre instagram.
Un peu plus loin je retrouve cette balise plutôt originale:
J’aurais dû emmener mon petit garçon ici; il aurait pu pratiquer ses fractions! Par contre, je me serais bien passé de ce panneau car je suis déjà très essouflé… 1/4 c’est pas beaucoup.
Je finis toutefois par trouver mon rythme car j’arrive assez rapidement à la 1/2.
Ça, mon garçon, en langage McDo, c’est un double-quart de livre! (Oui, j’ai faim)
La forêt étant très dense, il est difficile de percevoir à quelle altitude nous sommes; si ce n’est que de l’odeur grandissante des conifères qui annonce habituellement une certaine hauteur. Et comme de fait… BOUM! Le sommet!
Quoi que j’aurais pu dire PLOUF, parce que finalement c’est pas si excitant que ça un intérieur de jupon de montagne. On voit rien.
Le temps de prendre quelques gorgées d’eau, je me résigne alors à renfiler mon sac. C’est à ce moment que dame nature me dit « Wô minute papillon! ». (ok elle a surement plus de grâce que ça mais on se comprend!) Bref, elle fait sa coquine et l’espace de quelques secondes, me laisse entrevoir entre deux nuages le magnifique paysage et le chemin parcouru. MERCIIIIII
Tout heureux d’avoir quelque clichés, j’entreprends la descente qui s’avèrera être tout un casse-tête. À plusieurs reprises je dois m’arrêter pour échanger le travail sur les fractions avec celui des probabilités. En effet, je dois calculer quelle façon de descendre maximise mes chances de tomber sur les pieds plutôt que la tête. Promettez moi de ne pas venir ici sans bâtons ou bottines!
Ceci dit, je suis ravi de cette première montagne; ça ouvre le bal en toute splendeur!
Reste à voir si la température sera suffisament clémente demain car il annonce des orages… à suivre!